Le 30 décembre à Benicarlo

J'ai dormi tard et ça m'a fait beaucoup de bien.

La route était plus longue pour aller au circuit et il faisait beaucoup plus nuageux. Mais sec contrairement à ce que la météo annonçait.

On a joué pendant la première demi heure mais tout le monde a déjà bien vu que j'étais en forme. Je m'amusais comme un petit fou !

Papa m'a quand même donné un exercice à faire : sur certains sauts, il m'a demandé de casser pour ne pas atterir trop fort à plat . Et franchement, je suis assez content de moi.

Entre les sessions, je me suis occupé de ma moto.

Et nous avons encore travaillé.

Harry nous donne ses consignes et nous montre où on va travailler.

Des virages, toujours des virages ! A l'intérieur.

Puis à l'extérieur.

Et pour filmer, c'était super car on voyait tout le circuit.

La vidéo est tellement longue que je suis obligée de la mettre en deux fois...

Voilà, c'est la dernière journée que je vous raconte d'ici, les deux dernières viendront après notre retour.

A très très bientôt.

Alex

Stage en Espagne, le 29/12/2010

Sur le chemin pour partir, j'étais tout excité car j'aime bien ce terrain. Et en plus, il faisait super beau, à nouveau.

Harry nous a demandé de commencer doucement. J'ai donc fait deux tours à mon aise avant d'y aller plus franchement. Dans les sauts en descente, Harry a même demandé que je saute moins loin.



Puis, après environ 15 minutes, les parents ont commencé à nous faire signe de nous arrêter tout de suite. Il y avait eu un accident. Apparemment un finlandais qui roulait en 65 comme moi est tombé sur un saut et un gars en 85 est arrivé et lui a sauté dessus. Le petit ne s'est pas relevé. Jil et moi sommes rentrés à la camionnette et Bruno, papa et maman sont allés près de lui ; il perdait beaucoup de sang de la jambe. Ils ont cru qu'il avait une fracture ouverte. Les secours ont été appelés mais ici, quand on appelle une ambulance, la police vient d'abord voir si ce n'est pas une blague puis seulement ils autorisent l'ambulance à venir...

Bruno a pris les choses en main et maman est allée chercher la trousse de secours. Elle a aussi fait un peu l'interprète en essayant de se rappeler un peu d'anglais et d'espagnol car se comprendre entre finlandais et espagnols, ce n'est pas facile. On a dû couper son pantalon pour lui faire un bandage pour arrêter le sang. Heureusement, il est resté éveillé et il pouvait bouger de partout.

Le soir, on a appris qu'il n'avait rien de cassé mais que les trois veines qui irriguent la jambe avaient été sectionnées, sûrement avec le pose pied de l'autre pilote. Il était à l'hopital pour se faire opérer.

La deuxième session a été un peu bizarre. Tout le monde était sous le choc.

Ici encore, c'est la technique dans les virages qui nous a le plus intéressé. Harry dit qu'il faut d'abord avoir la technique et que la vitesse vient après.

Puis, pendant le 3ème round, on était de nouveau d'attaque. Et comme Harry ne peut pas être partout à la fois, papa regardait un autre virage et me corrigeait. D'ailleurs, tous les parents étaient beaucoup plus attentifs.

Comme la journée était déjà bien avancée, les cours se sont terminés là. Nous sommes repassés au car-wash pour laver les motos puis nous sommes allés nous détendre dans la petite piscine jacuzzi de l'hôtel.

Espagne, deuxième jour de stage, le 28/12

Cette fois, ce sont les petits qui ont commencé l'entrainement. Comme à chaque fois, pendant la première demi-heure, Harry nous laisse rouler. C'est donc avec papa que j'ai travaillé.

Puis nous sommes rentrés à la camionnette et nous avons vu un véhicule un peu bizarre...

Le pauvre, il avait peur avec les bruits des moteurs.

Pendant que les grands terminaient leur entraînement, Arnaud et moi nous sommes mis en première ligne pour redémarrer.

Pendant cette session, Harry nous a fait travailler nos virages, d'abord l'extérieur debout puis à l'intérieur assis. Nous devions aussi faire attention à notre posisition pour arriver dans le tournant.

C'est en filmant que maman a immortalisé cette partie, pour qu'on puisse revoir le travail par la suite.



Et puis, papa m'a expliqué comment mieux sauter la chaise. La consigne était simple : passer toutes les vitesses et garder les gaz jusqu'au bout. Sauf qu'au dernier moment, j'ai relaché mais c'était trop tard. Je n'en dit pas plus, la vidéo parle d'elle même... âmes sensibles s'abstenir. Vraiment!

Euh, l'hystérique qui crie à la fin, c'est maman. Moi je me suis relevé avec une belle frayeur (et je n'étais pas le seul, Harry a été très soulagé de me voir me relever) et quelques bleus mais c'est tout. Et maintenant, je remercie maman et papa de me casser les pieds tous les jours pour que je fasse des étirements. Comme dit maman, si je plie, je ne casserai pas.

Après ce petit épisode, je ne voulais plus remonter sur ma moto pour la journée mais maman m'a dit que si je ne remontais pas, je risquais d'avoir peur après. Je suis donc retourné au camion sur ma moto et le papa d'un pilote m'a même applaudi.

Pendant la session suivante, j'ai recommencé en douceur et je me suis surtout concentré sur les exercices que Harry nous faisait faire.

J'ai quand même ressauté ; tous les autres sauts, ça allait, mais sur ce saut-là, je faisais doucement...

Et la journée s'est terminée en douceur.